Une montre chargée d’histoire
Le premier modèle est dessiné par Louis Cartier en 1916 ou 1917. En 1918, une fois la Première Guerre mondiale finie, Cartier offre le premier exemplaire au général Pershing, puis la montre est commercialisée à partir de 1919, rencontrant le succès et étant rapidement commercialisée outre-Atlantique.
Il s’agit d’une montre-bracelet carrée, comme la Cartier Santos créée en 1904. Sa forme, avec les « brancards » (les cornes) dans le prolongement du boîtier, la rapprochent de l’aspect d’un char d’assaut de l’époque, et en particulier du char Renault FT3 vu du dessus : les brancards représenteraient les chenilles et le cadran l’habitacle5.
Malgré cette inspiration martiale, elle est fine et légère, et destinée aussi bien à un public masculin que féminin.

Pierre Rainero, qui dirige le patrimoine et l’image de Cartier, nuance cependant cette inspiration : « Contrairement aux idées reçues, ce n’est pas le fruit d’une rencontre soudaine entre Louis Cartier et un blindé.
En réalité, elle est surtout la suite logique des travaux de recherche de Louis Cartier initiés avec la Santos, la première montre-bracelet dévoilée en 1904 ». Quant au nom, il ne répondait pas à des exigences marketing mais à la simplicité, comme avec la Santos, dont les différents modèles avaient pris pour nom des objets de luxe auxquels la montre ressemblait (tonneau, tortue, baignoire, etc.). La Tank est donc nommée ainsi suivant une logique similaire. Initialement, elle s’appelle officieusement « la normale » puis la « Louis Cartier », le surnom de Tank venant plus tard.
Prix : Vendu